Nos vies antérieures

Nos vies antérieures

les Bagnards Bretons


La vie des forçats au bagne
Les forçats arrivèrent enchaîné par le cou, en groupes de 24, les cordons , sur des haquets.
Arrivé, ils étaient tondus, vêtus d'une casaque de laine rouge, un gilet de laine rouge, une chemise de toile blanche, un pantalon de toile de toile jaune et un paire de souliers ferrés sans bas. Il portèrent aussi un bonnet de laine, dont le couleur indiquait la durée de la condamnation : Le bonnet rouge pour les condamnés à temps et le bonnet vert pour les condamnés à perpétuité. Une plaquette de fer-blanc, porté sur la casaque, le gilet et le bonnet, portait le matricule du condamné. Ceux qui travaillaient dehors recevaient aussi une une vareuse de laine grise.
Image d'un forçat
Ensuite, on enchaîna, accoupla , les forçats deux à deux, toujours un ancien à un nouveau venu. Pour ça, on riva une manille autour de la jambe droite du forçat. À la manille, on riva une chaîne de neuf maillons d'environ 16 centimètres et lourde de sept à onze kilos, qu'on fixa à la ceinture du forçat. On réunit les deux chaînes par trois anneaux de fer, appelés organeaux . Deux forçats ainsi accouplés étaient appelés chevaliers de la guirlande . Un forçat, qui montra bonne conduite, pourra, après quatre ans, être mis à la chaîne brisée , aussi appelé la demie chaîne . On rompit les organeaux, le forçat ne gardait que la moitié de la chaîne, c'est-à-dire neuf maillots. Quand même, on l'enchaîna pendant la nuit. Chaque matin et chaque soir, les bagnards devaient tendre leur jambe au rondier, qui frappa les fers avec un marteau. Par le son qu'ils faisaient, il savait, si une lime avait mordu le fer.
Les forçats couchaient sur des grands bancs de bois, au bout desquels se trouvaient des anneaux de fer, où un les enchaîna pendant la nuit. On n'accorda des couvertures ou des matelas aux forçats de bonne conduite. Les salles n'étaient chauffés que pendant les plus froids mois de l'hiver.
La nourriture des forçats se composait de pain noir, de fèves, de légumes secs et, les jours des travaux, de viande et de vin. Il était permis aux forçats de s'acheter des rations supplémentaires.
Les forçats travaillaient à des taches différentes. Le travail était divisé entre Grande Fatigue et Petite Fatigue . La Grande Fatigue contenait le travail sur le port, dans l'arsenal, la corderie, aux fourgons, dans les ateliers de serrurerie ou les carrières. Une lettre sur la casaque indiquait le lieu de travail. Un forçat de bonne conduite, pouvait travailler à la Petite Fatigue : dans l'hôpital, dans la cuisine ou, s'il savait lire, dans quelque bureau du bagne.
Les forçats se levèrent l'hiver à six heures, l'été à cinq heurs, les travails commençaient une heure plus tard. Ils travaillèrent jusqu'à douze heures ; à douze heures, ils retournèrent dans leur salle pour y manger. Ils reprirent le travail à une heure. Ils travaillèrent l'hiver jusqu'à huit heures, l'été jusqu'à neuf heures. Après, ils mangèrent et se couchèrent.
Les lois du bagne étaient strictes. Victor Hugo les résume pendant sa deuxième visite au bagne de Toulon ainsi : Rébellion, meurtre sur un camarade ou tout autre, coups à un supérieur (depuis l'argousin jusqu'à l'amiral, depuis le mendiant jusqu'au pair de France) : la mort - Évasion ou la tentative, coups à un camarde, injures à un supérieur, vol au-dessus de cinq francs etc. : 3 ans de prolongation de peine ou trois ans de double chaîne - Jurer, chanter, refus d'obéir, refus de travail, ne pas se découvrir devant un supérieur (c'est-à-dire devant quiconque passe) etc. : Cachot ou la bastonnade. (Victor Hugo, Choses vues, Toulon, 1839) Mettre un forçat à la double chaîne, signifiait enchaîner le forçat dans une salle séparé, la salle de la double chaîne, au bout de sa banc avec une chaîne, qui pesa double de la chaîne normale. Le forçat ne sortait jamais, avant qu'il n'ait purgé sa punition. Le cachot était une cellule étroite, longue de deux mètres, contenant un banc de bois, un seau et une cruche, sans fenêtre, excepté un guichet dans la porte. La bastonnade était appliquée devant toute la chiourme. Le condamné était couché à plat ventre, torse nu, sur le coursier. Quatre forçats devaient le tenir par les bras et les jambes pour l'empêcher de se combattre. Un cinquième devait appliquer la bastonnade, quinze à soixante coups, avec une corde goudronnée. Après la bastonnade, le condamné passait de fois en fois quelque temps à l'hôpital, suite aux blessures. Une autre punition disciplinaire était le boulet au pied.
NOTA / extrait via-INTERNET
Pour la recherche ou la confirmation d'un ancêtre bagnard morbihannais, je vous donne une réponse.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai retrouvé un mathurin ferrier dans les registres paroissiales de l'isle de france dite ile maurice né 1735 dans les alentours de pontivy morbihan décédé vers l'age de 20 ans (galerien ou forçat).

message de bienvenu

je suis heureux de partager avec vous, chercheurs d'ancêtres, quelques instants de ma vie et celle de mes aïeux ma famille, mes ancêtres, la Bretagne !

je vous souhaite un agréable moment sur mon Blog