Nos vies antérieures

Nos vies antérieures

nos cousins : leurs ancêtres








Un côté de BRETON, un infime morceau choisi de photographies reçues de mes cousins, de nos cousins généalogistes ;
Un jour, le plaisir était pour eux ; un autre jour, le plaisir était pour moi ; maintenant, je partage le fruit de conserver le patrimoine familial
Merci beaucoup !

Moeurs en Bretagne : la méningite !


Histoire vraie, du moins vécue, bizarre mais réelle, à croire ou ne pas y croire, à chacun sa pensée !
En 1928, un petit garçon de 11 mois meurt d'une méningite dans le nord du département du Morbihan, son père menuisier voulut sauver son enfant de la mort ; sa mère alla demander dans la maison noble d'à côté avec son mari la possibilité d'obtenir un "pigeon blanc".
Le pigeon blanc devra se faire tuer vivant au-dessus de la tête de l'enfant, après quoi on apposera l'oiseau sur le crâne de l'enfant ! Les nobles refusèrent de donner un de leurs pigeons blancs, les parents s'écroulèrent de chagrin.
cette histoire m'a été raconté par la marraine dudit enfant, ayant toujours une profonde mémoire des années passées !

Saint Jean Brévelay

les battages avec la "MERLIN"









l'école des garçons (1936)

Pleugriffet : les actes des registres paroissiaux (insolite)

Jan Gicquel fils de Janne Gicquel et d'un certain homme inconnu, étant allé au moulin et qu'elle le rencontra sur le chemin

Mathurin Le Chesne appelé ainsi car il avait été trouvé dans le creux d'un chesne du côté de la Trinité Porhoët, décédé au village de Kerburer en Pleugriffet : cherchant l'aumone depuis 2 ans sur la paroisse.









les parents se disant de Saint Martin de Narmoutier pais du Mainne


les parents de Saint Gouvry, gaignant leur vie de charité du peuple

La courte vie de Trois Bretons "guerre 1914-1918"



mémorandum pour ces hommes, enfants, frères, pères

Alexandre, Jean et Henri JAHIER



"les morts sont étendus là en rang serrés. Nous ne pouvons pas aller les chercher tous, nous ne savons pas ce que nous pourrions en faire".
Erich-Maria Remarque


Alors que depuis la fin de l'année 1914 le front s'est figé de part et d'autre d'une ligne de 650 km de la Mer du Nord à la Suisse et que les esprits se font à l'idée que la guerre sera longue ; Joffre, chef d'état-major général depuis 1911 et à ce titre commandant en chef des forces françaises depuis le début de la guerre, est plus que jamais convaincu que la victoire doit venir du front ouest. L'offensive qu'il propose pour rompre le front aura lieu en septembre 1915, simultanément en Artois et en Champagne.


La Champagne en sera le théâtre principal, à l'Est de Reims, entre Aubérive et Massiges.


cf carte ci-dessus :
Carte extraite de L'illustration-journal universel du 17 juillet 1918, page 95, avec comme titre : "le terrain de bataille de Champagne, tracé de la ligne sur laquelle s'est brisé l'effort de vingt-cinq divisions Allemandes."

Sur ce front d'attaque de 25 kilomètres à vol d'oiseau, les Français comptent sur l'effet de surprise, mais les Allemands ont remarqué les tracés trop blancs des nouveaux boyaux dans la craie de Champagne. Ils ont alors renforcé le dispositif de leurs positions de réserve, surtout à contre pentes, là où l'adversaire ne peut les voir.

Au soir du 24 septembre, veille de l'attaque, Joffre, fait lire aux soldats une proclamation : "derrière l'ouragan de fer et de feu déchaîné grâce au labeur des usines de France, où vos frères ont nuit et jour travaillé pour vous, vous irez à l'assaut tous ensemble. Votre assaut sera irrésistible."

Sur le secteur de Souain, préparative à une attaque française !


http://www.chtimiste.com/batailles1418/1915champagne2.htm




ces photos : d'où proviennent-elles ?
- la plus facile, trouvé à Plaudren chez son fils, au fond d'un tiroir
- la plus insolite, trouvé à Evriguet chez une lointaine nièce, sur un médaillon dans une boîte en fer
- la plus dure, trouvé sur les chemins de Locqueltas, Plaudren et enfin au coeur de Saint Jean Brévelay, des kilomètres pour une photo !

Toutes ces photos ont quelques points communs, ces trois hommes ont combattu sous l'uniforme français, sont morts pour la France au champ d'honneur à quelques heures d'intervalles, portent le patronyme JAHIER.... Et dire qu'en 2003, je ne savais pas que ces photos existaient, il faut chercher pour trouver quelque chose, ainsi, le souvenir reste intact, la mémoire passera les générations ! Je n'oublie pas tous les blessés, les rescapés de cette hécatombe que fut la guerre 14-18.

































Le matin du 25 septembre 1915, malgré la pluie qui commence à tomber, 130 000 hommes s'apprêtent à enjamber le parapet !

à 9 heures, les hommes sont placés au coude à coude dans les parallèles de départ ; la baïonnette est fixée au bout du canon et chacun se tient prêt à bondir en avant, en silence, sans un cri, au pas, au signal que fera le chef.

à 9 heures 15, le signal de départ est donné, une marée humaine sort des tranchées, passe la 1ère tranchée allemande qu'elle submerge et dépasse, pour aborder ensuite les deuxièmes et troisièmes tranchées, distantes les unes des autres de 50 à 100 mètres. Pendant ce temps, la 2ème vague prend la place de la première dans la tranchée de départ et sort, suivant à 50 mètres, pendant que la troisième vague est amenée à son tour et sort du même élan irrésistible que les deux premières.

à 10 heures 15, la route de Tahure-Souain est franchie...

au soir, le 116 Régiment d'Infanterie tient la croupe de Tahure. Les hommes transis par le froid durant la nuit du 25 au 26 septembre 1915, restent grelottant sur leur position, ils sont épuisés ! Ils ont arraché à l'ennemi sur une profondeur de 4 kilomètres, tout un système de défense fortement organisé depuis 1 an, pris 13 mitrailleuses, 2 batteries de 77, 1 pièce lourde, 1 canon revolver, laissé derrière lui un matériel considérable de lance-bombes, d'armes, de munitions d'artillerie et d'infanterie, d'équipements... et fait plus de 600 prisonniers. Les renforts concentrés en arrière arrivent, mais dans un désordre tel qu'ils se gênent les uns les autres et ne peuvent exploiter la rupture du front allemand.









Les morts :

suivant l'attaque, les Français entendent déjà crépiter les mitrailleuses, toutes n'ont pas été détruites par l'artillerie.... Des corps hachés s'effondrent, partout des morts, accrochés dans les ronces de fer, abattus dans l'herbe, entassés dans les trous d'obus, gémissant. Ici des capotes bleues, là des dos gris.

le 116ème Régiment d'Infanterie subit de terribles pertes, le 25 septembre :
- le caporal Alexandre Pierre Marie Jahier disparaît à Tahure à l'âge de 24 ans, natif de Ménéac, fils de Pierre et Euphrasine Le Moy. Le tribunal civil de Ploërmel statue le 28 avril 1921 qu'il est présumé "mort pour la France", son nom figure sur le monument aux morts d'Evriguet, lieu de son dernier domicile avant guerre.
- le 2ème classe Jean Mathurin Jahier, natif de Plaudren, fils de Pierre et Marie Julienne Nicolas. Il est incorporé le 12 août 1914 et le 21 août meurt sa fille Marie Josèphe. Il meurt des suites de ses blessures à Perthes, son fils me rappela ses derniers mots prononcés avant de mourir, que lui avait rapportés Joseph Boscher "Est-ce que je saigne beaucoup ?" Sa femme Marie Françoise Moisan du Vieux Château en Plaudren se remariera avec son frère Jean Marie Jahier après guerre, lui-même revenu gazé des tranchées.

Il faut préciser que sept jeunes Plaudrinois sur un total de 94 morts pour la France tomberont en ce premier jour d'offensive
- Jean Le Callonec, 35 ans né à Plaudren, tué à l'ennemi à la ferme de Wacques, Souain
- Joseph Le Callonec, 24 ans né à Plaudren, tué à l'ennemi à Mesnil les Hurlus
- Louis Dassat, 20 ans né à Locqueltas, tué à l'ennemi à Souain
- Joachim Hervio, 31 ans né à Plaudren, tué à l'ennemi à Souain
- François Kerhervé, 33 ans né à Locqueltas, tué à l'ennemi à la Main de Massiges
- Joseph Bauché, 29 ans né à Plaudren, tué à l'ennemi à Beauséjour
- Joseph Le Coq, 23 ans né à Plaudren, tué à l'ennemi à Mesnil les Hurlus

le lendemain 26 septembre, les soldats progressent encore un peu, du côté de Souain et de Perthes. Mais lorsqu'ils arrivent au contact des dernières lignes Allemandes qui n'ont pas été détruites, c'est un carnage. Les vagues de fantassins qui s'élancent à l'assaut des pentes sont fauchés par les mitrailleuses. Les morts et les blessés s'empilent dans la terre broyée des champs. Certaines unités n'ont plus d'officiers et pourtant la bataille dure deux autres longs jours, puis s'arrête d'elle-même.
- le 2ème classe Henri Marie Jahier, natif du Bas Kauville en Saint Jean Brévelay, fils d'Yves et Marie Joséphine Ozon, il est tué à Maison de Champagne en ce deuxième jour de l'offensive. Issu d'une famille de douze enfants, il sera le seul des trois frères Jahier (Joseph et Eugène étaient aussi mobilisés) à ne pas revenir de la guerre.

Suite des combats :

le 6 octobre, les Français repartent à l'attaque, s'emparent de Tahure, un village rayé de la carte par les combats. La division marocaine arrive jusqu'à Somme-Py où les hommes sont arrosés d'obuts par l'artillerie française qui ne les a pas reconnus.... Le 12 octobre, le 2ème classe Paul Marc JAHIER, natif de Poligny (JURA), 22 ans, fils et petit-fils de jardinier, (parents : Paul Emmanuel JAHIER et Marie Marguerite Gabrielle Demay) décède aux tranchées, secteur du Vallon, près de Baconnes, tué par l'ennemi. Il est inhumé au cimetière de Mourmelon le Petit.

le 1er novembre 1915, l'état-major décide l'arrêt de l'offensive. La plus large avancée a été de 4 kilomètres et de 800 mètres à la Main de Massiges, pour 138 000 morts, blessés et disparus, en un mois.....

en leurs mémoires.





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je suis heureux de partager avec vous, chercheurs d'ancêtres, quelques instants de ma vie et celle de mes aïeux ma famille, mes ancêtres, la Bretagne !

je vous souhaite un agréable moment sur mon Blog